Les députés européens demandent des actions rapides pour protéger l’Arctique

A- A+

Victime du réchauffement climatique, l’Arctique devient un endroit de plus en plus stratégique en raison de ses réserves en gaz et en pétrole, de l’ouverture potentielle de voies de navigation et de nouvelles zones de pêche. Les députés des commissions de l’environnement et des affaires étrangères ont adopté ce mardi 31 janvier un rapport d’initiative demandant une action rapide de l’Union européenne afin d’éviter une militarisation de la région et de préserver son écosystème.

L’Arctique est l’une des régions au monde la plus touchée par le changement climatique. Selon les experts, la concentration en hausse de dioxyde de carbone dans l’atmosphère y a provoqué ces 50 dernières années une augmentation de la température à la surface de 2 °C plus élevée que dans le reste du monde. La banquise aurait diminué de 13,4 % par décennie depuis 1981. La fonte des glaces dans l’Arctique pourrait avoir des répercussions sur les écosystèmes du monde entier, notamment en raison de la montée du niveau des eaux.

En raison de ses réserves convoitées de gaz et de pétrole, qui pourraient représenter jusqu’à 25 % des ressources naturelles mondiales dans le futur, la concurrence pour un accès à l’Arctique est en hausse.

Dans le rapport adopté, les députés constatent notamment l’augmentation du stationnement de forces militaires russes dans la région, la construction et la réouverture de bases ainsi que la création d’une région militaire russe en Arctique.

Le texte invite la Commission et les États membres à jouer un rôle plus important dans la mise en œuvre des conventions internationales, telles que l’accord de Paris adopté à l’issue de la COP21 en décembre 2015.
« Pour l’avenir, nous devons très clairement et fortement adhérer au droit international en ce qui concerne l’Arctique. C’est en effet le seul moyen d’éviter l’augmentation des tensions dans la zone en raison de l’intérêt économique croissant et de la concurrence », a déclaré Urmas Paet, député libéral estonien et co-rapporteur.
Prochaine étape
L’ensemble du Parlement européen doit maintenant se prononcer sur le texte. Le rapport sera soumis aux voix lors de la session plénière de mars.

• Communiqué de presse du Parlement européen
• Source : site du Parlement européen