- Accueil
- La politique européenne de voisinage (PEV)
La politique européenne de voisinage (PEV)
La politique européenne de voisinage (PEV), lancée en 2004, vise à entourer l’Union européenne d’un cercle d’Etats amis afin de garantir et de renforcer à la fois la prospérité, la stabilité ainsi que la sécurité de tous.
Mais quels sont ces pays voisins avec lesquels l’UE veut établir de bonnes relations et des coopérations étroites ? Ce sont les 16 pays européens et méditerranéens qui partagent une frontière maritime ou terrestre avec l’UE, mais qui n’ont pas vocation à y entrer :
- Le Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie)
- Le Machrek (Libye, Egypte)
- Le Moyen Orient (Israël, la Jordanie, l’Autorité palestinienne, le Liban, la Syrie)
- Le Caucase du Sud (l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Géorgie)
- L’Europe de l’Est (la Moldavie, l’Ukraine, la Biélorussie)
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la Russie ne fait pas partie de ces 16 pays du fait qu’il existe un partenariat à part entre l’Union européenne et ce pays.
Dans le cadre de relations bilatérales, les accords sont conclus individuellement avec ces 16 voisins. Ces relations sont fondées sur le principe « plus pour plus » ce qui signifie un lien étroit entre le soutien de l’UE et les progrès des partenaires.
En quoi consistent ces accords concrètement ?
L’Union européenne propose aux pays voisins une intégration économique au marché européen, des aides aux réformes ainsi qu’une participation à certains programmes, comme par exemple le programme Galileo ou Erasmus+. En échange, les Etats partenaires doivent s’engager à renforcer dans leurs institutions la démocratie et le respect des droits de l’homme et contrôler la mise en œuvre des réformes qu’ils ont définies dans des plans d’actions.
Quels résultats significatifs de la PEV ?
La politique européenne de voisinage a déjà produit des résultats encourageants, particulièrement dans les secteurs de la recherche et de l’éducation. En 2012 par exemple, plus de 3 250 bourses ont été octroyées à des étudiants et personnel universitaire de la région de la PEV.
Un programme qui a déjà atteint des milliers de jeunes au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en Europe, rencontre un certain succès : Euromed Jeunesse. A Amman en Jordanie par exemple, des ateliers ont été organisés pour les jeunes de la région à l’aide de ce programme. Dans ces ateliers, les adolescents ont appris à devenir des « leaders de jeunesse » et a travers cela, des moteurs du changement : Ils aident leurs pairs à affronter le chômage et la discrimination, à s’occuper de l’environnement ainsi qu’à éviter des attitudes politiques négatives. De cette manière, ils contribuent activement à l’évolution de la société civile dans leur pays.
D’autres progrès ont été fait dans des domaines complètement différents, à savoir dans les domaines de l’énergie et de l’environnement. En Cisjordanie, par exemple, l’Union européenne a soutenu un projet visant à installer une éolienne afin d’utiliser l’énergie produite pour couvrir les besoins énergétiques d’un hôpital à Hébron. Grâce à ce projet, l’hôpital Al Ahli est aujourd’hui capable d’économiser 35 pourcent de sa facture énergétique d’auparavant. En même temps, ce projet pilote a servit à sensibiliser la communauté aux énergies renouvelables et aux questions environnementales.
Quelles limites pour la PEV ?
Malgré l’engagement de l’UE et de ses voisins, les relations avec certains pays ont stagnées dès que l’UE a mis l’accent sur l’engagement démocratique, à partir de 2011. La Biélorussie par exemple, a actuellement encore un régime trop autoritaire pour que les discussions soient entamées. D’autres, comme la Syrie, sont confrontés à des crises tellement graves que l’on a suspendu la coopération avec leur gouvernement sans pour autant arrêter l’aide humanitaire. Dans les pays d’Afrique du Nord qui avaient été touchés par des révolutions, l’UE a réexaminé la PEV selon de nouveaux critères, à savoir par exemple l’indépendance de la justice, la liberté de la presse ou la lutte contre la corruption.
Comment la PEV est-elle financée ?
Pour soutenir les projets des pays voisins, l’Union européenne a doté la Politique du Voisinage de 16,1 milliards d’euros pour la période de 2014 à 2020. C’est une augmentation de 40% par rapport à la période de 2007 à 2013. Ce fait montre l’importance et le besoin croissant de relations stables et fructueuses entre l’UE et ses voisins.
Si on fait un petit résumé de ce que la Politique européenne de voisinage a déjà atteint, on pourrait dire qu’elle est particulièrement effective dans la coopération avec la société civile. Néanmoins, l’UE doit faire face à des défis, surtout en ce qui concerne l’établissement de bases démocratiques dans les pays voisins.
Sources :
- Toute l’Europe : Dossier spécial PEV
- Centre d’information pour le voisinage européen
- Représentation permanente de la France auprès de l’UE: Dossier PEV
Rédacteur : CRIJ - Angela L.
Date création : 01/10/2015
Mots clés : PEV, politique européenne de voisinage