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La Commission publie les prévisions économiques du printemps 2018
Communiqué de presse de la Commission européenne
La croissance devrait rester forte en 2018 puis se tasser légèrement en 2019; l’économie européenne est en bonne santé mais davantage exposée aux facteurs de risque externes.
La Commission européenne vient de publier ses prévisions économiques du printemps 2018. Celles-ci portent sur les exercices 2017, 2018 et 2019 et contiennent des données relatives à l’ensemble des 28 États membres de l’UE.
D’après les prévisions de la Commission, les taux de croissance de l’UE et de la zone euro ont dépassé les attentes en 2017, atteignant 2,4 %, leur plus haut niveau depuis 10 ans.
La croissance a été favorisée par le niveau élevé de confiance des consommateurs et des entreprises, une croissance mondiale plus soutenue, de faibles coûts de financement, la meilleure santé des bilans du secteur privé et une embellie sur le marché du travail.
Léger essoufflement en début 2018
Bien que les indicateurs de court terme laissent entrevoir pour le début de 2018 un léger essoufflement de l’activité, celui-ci devrait être en partie temporaire. La croissance devrait se poursuivre à un rythme soutenu, grâce à une consommation toujours solide et au dynamisme des exportations et de l’investissement. Les prévisions pour cette année font état d’un taux de croissance de 2,3 % à la fois pour l’UE et pour la zone euro. En 2019, la croissance, dans ces deux zones, devrait revenir à 2,0 % sous l’effet de la présence plus marquée de goulots d’étranglement dans certains pays et secteurs, de l’adaptation de la politique monétaire aux circonstances et d’une certaine accalmie des échanges internationaux.
En 2017, le déficit budgétaire agrégé des administrations publiques et la dette publique globale de la zone euro ont diminué l’un et l’autre en pourcentage du PIB, grâce à la vigueur de la croissance économique et à la faiblesse des taux d’intérêt. En 2018, les budgets des États membres bénéficiant des effets de l’amélioration des conditions sur les marchés du travail également liée à la réduction des prestations sociales, cette année-là devrait être la première, depuis la création de l’Union économique et monétaire, où aucun gouvernement n’aura à gérer de déficit budgétaire supérieur à 3 % du PIB, conformément au traité. Concernant la zone euro, le ratio de la dette au PIB devrait revenir à 84,1 % en 2019 pour l’ensemble de la zone euro, et les prévisions tablent sur une baisse de ce ratio dans presque tous les États membres.
Le chômage poursuit sa décrue et est maintenant proche des niveaux antérieurs à la crise. Le nombre de personnes en activité dans la zone euro est à son plus haut niveau depuis l’introduction de l’euro, mais un certain sous-emploi y persiste. Alors que le taux de chômage reste élevé dans certains États membres, dans d’autres, certains emplois vacants sont déjà plus difficiles à pourvoir.
Toutefois, la Commission estime que les prévisions sont maintenant plus exposées à des risques de révision à la baisse. En Europe, des indicateurs récents réduisent la probabilité de voir la croissance en Europe dépasser les prévisions à court terme. À l’extérieur, la volatilité dont ont fait preuve les marchés financiers ces derniers mois va probablement devenir plus fréquente et ajouter ainsi à l’incertitude.
Rédacteur : CRIJ - Angela L.
Date création : 04/05/2018