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La Commission européenne propose l’adoption des accords avec le Mercosur et le Mexique
Le 3 septembre, la Commission européenne a transmis au Conseil ses propositions de signature et de conclusion de deux accords : l’accord de partenariat entre l’Union européenne et le Mercosur, et l’accord global modernisé avec le Mexique.
Deux blocs économiques d’envergure
Le Mercosur – Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay, rejoints en 2024 par la Bolivie – représente plus de 80 % du PIB de l’Amérique latine. Avec l’Union européenne, les deux ensembles pèsent ensemble près d’un cinquième de l’économie mondiale et plus de 700 millions de consommateurs.
Le traité commercial UE-Mercosur, signé le 6 décembre 2024 après plus de vingt ans de négociations, prévoit l’élimination progressive de plus de 90 % des droits de douane. Concrètement, les exportateurs européens verraient s’ouvrir davantage les marchés sud-américains pour les voitures, les machines, la chimie, le vin ou le chocolat, tandis que l’Europe importerait davantage de produits agricoles sud-américains, selon des quotas encadrés (par exemple 99 000 tonnes de bœuf par an à tarif préférentiel).
En parallèle, l’accord modernisé avec le Mexique doit remplacer celui de 2000, afin d’approfondir la libéralisation des échanges et d’élargir la coopération politique.
Opportunités économiques et garanties nouvelles
Selon Bruxelles, ces accords pourraient générer plusieurs milliards d’euros d’exportations supplémentaires, soutenir des centaines de milliers d’emplois et renforcer les chaînes de valeur européennes. L’UE estime que les exportateurs européens économiseraient plus de 4 milliards d’euros de droits de douane par an en Amérique latine.
Des mécanismes de sauvegarde ont été introduits pour protéger les filières agricoles sensibles, ainsi qu’un fonds de 6,3 milliards d’euros prévu dans le prochain budget pluriannuel. Le traité reconnaît par ailleurs 350 indications géographiques de l’UE (roquefort, prosecco, etc.) et inclut des engagements en matière de durabilité, de lutte contre la déforestation illégale et de respect de l’accord de Paris sur le climat.
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a souligné : « Nous poursuivons nos efforts de diversification commerciale, développons de nouveaux partenariats et créons de nouvelles opportunités d’affaires. Les entreprises européennes et le secteur agroalimentaire de l’UE bénéficieront immédiatement de droits de douane réduits et de coûts moindres, contribuant ainsi à la croissance économique et à la création d’emplois»
Prochaines étapes
La validation par la Commission n’est qu’une étape. L’accord commercial doit maintenant être approuvé par le Conseil de l’UE à la majorité qualifiée, puis par le Parlement européen. Seul le volet politique, qualifié de « mixte », nécessitera ensuite la ratification par les parlements nationaux.
Si le texte obtient le feu vert des États membres et des eurodéputés, le volet commercial pourrait entrer en vigueur dès 2026.
Rédacteur : CRIJ/EUROPE DIRECT
Date création : 04/09/2025