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Le dossier "Mieux comprendre l'Europe"
« europe - Réglementation européenne »
Le plan d’investissement Juncker
Le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a présenté en novembre dernier un grand plan visant à relancer l’économie européenne. Le projet a été rapidement approuvé par les dirigeants européens le 18 décembre. En voici les grandes lignes :
1. Pourquoi un plan d’investissement ?
Avec la crise financière et économique mondiale, l’Union européenne connais des taux d’investissement très faibles. En 2014, le montant des investissements était 15% inférieur à celui de 2017, ce qui représente une chute d’environ 430 milliards d’euros. Cette chute est en grande partie responsable de la diminution du PIB européen entre 2007 et 2009.
Les investissement ne décollent pas, principalement à cause dû manque de confiance des investisseurs, du à l’incertitude du contexte de crise actuel. Ce sont les projets à long terme, ceux les plus risqués, qui ont du mal à trouver des financeurs.
Situation des investissements en France
Pour faire face à cette situation, la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement ont décidé de mettre en place un plan d’investissement qui utilisera l’argent public pour renforcer la capacité de prise de risques des investisseurs privés. Un plan qui vise à libérer au moins 315 milliards d’euros d’investissements privés et publics dans les trois prochaines années (2015-2017).
Le plan comprend trois volets :
- 1 . Mobiliser les financements
- 2. Garantir que ces fonds contribuent à la croissance, en s’adaptant aux caractéristiques nationales et en investissant dans des secteurs stratégiques
- 3. Créer un environnent plus propice à l’investissement en Europe, en supprimant des obstacles à l’investissement
2. D’où provient l’argent ?
Pour constituer ce fonds, la Commission européenne engagera une garantie de 16 milliards d’euros provenant des marges existantes du budget de l’UE, du mécanisme pour l’interconnexion en Europe et du programme Horizon 2020. Cette somme sera complétée par les 5 milliards d’euros versés par la Banque européenne d’investissement. Les Etats auront aussi la possibilité de contribuer à ce fonds.
La Commission et la BEI envisagent que cette enveloppe initiale de 21 milliards d’euros puisse aboutir en 3 ans à la mobilisation d’au moins 315 milliards d’euros grâce à l’effet multiplicateur de 1:15. Dans la pratique : un euro public générerait 15 euros privés. Pour sécuriser les fonds privés, l’UE garantira la partie la plus risquéé des projets.
D’autres mesures sont aussi envisagées dans le plan : multiplier par deux l’utilisation des instruments financiers innovants plutôt que les subventions, augmenter le montant du cofinancement national et la mieux utiliser les fonds européens encore disponibles de la période 2007-2013.
3. Où ira l’argent ?
Les projets seront sélectionnés par rapport à trois critères principaux: La valeur ajoutée européenne, la viabilité et valeur socio-économique et la possibilité de débuter au plus tard dans les trois prochaines années.
Une réserve de projets sera créée et la Commission et la BEI recenseront les possibles obstacles à l’investissement et analyseront les projets potentiels.
Les secteurs prioritaires retenus au niveau européen sont le numérique, l’innovation, le transport, l’énergie et l’éducation.
En ce qui concerne la France, sur les 32 projets présentés, 40% concernent le numérique et l’innovation (rénovation thermique des logements, régénération des quartiers populaires…). Les projets autour du transport ne sont pas en reste ( le gazoduc Val de Saône, la liaison ferroviaire Charles-de-Gaulle Express…).
Les nouveaux investissements devront pouvoir être mis en oeuvre à partir de la mi-2015, après validation par le Parlement européen en juin.
Sources et plus d’information :
Plan d’investissement pour l’Europe (ec.europa.eu/)
Rédacteur : CRIJ - Angela L.
Date création : 21/01/2015
Mots clés : plan d'investissement juncker