Discours sur l’état de l’Union 2025 : Ursula von der Leyen appelle à une Europe unie face aux défis mondiaux

A- A+

Le 10 septembre 2025, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a prononcé son discours annuel sur l’état de l’Union devant les eurodéputés réunis au Parlement européen à Strasbourg.

Initié en 2010 par l’ancien président de la Commission, José Manuel Barroso, ce rendez-vous de début septembre est devenu un moment clé de la vie institutionnelle européenne. Il permet de dresser le bilan de l’année écoulée et de présenter les priorités politiques pour l’année à venir.

Dès l’ouverture de son allocution, Ursula von der Leyen a donné le ton : « L’Europe se bat. Elle se bat pour l’intégrité d’un continent en paix. » Dans un contexte géopolitique tendu, elle a insisté sur la nécessité d’une Europe unie et résiliente.

Les conflits mondiaux au cœur du discours

La guerre en Ukraine a occupé une place centrale dans son intervention. La présidente de la Commission a réaffirmé le soutien indéfectible de l’Union à la souveraineté ukrainienne. À ce jour, près de 170 milliards d’euros d’aide militaire et financière ont déjà été mobilisés, et Bruxelles entend maintenir la pression sur la Russie par de nouvelles mesures.

Autre dossier majeur : le conflit à Gaza. Ursula von der Leyen a dénoncé l’absence de volonté des autorités israéliennes d’aboutir à une solution à deux États. « Ce qui se passe à Gaza a ébranlé la conscience du monde. Des personnes sont tuées alors qu’elles quémandent de quoi manger », a-t-elle déclaré. Elle a annoncé plusieurs mesures : suspension partielle de l’accord d’association UE-Israël, sanctions contre certains ministres extrémistes et colons violents, ainsi que gel de la coopération bilatérale.

Un plan économique tourné vers l’innovation

Face à la concurrence mondiale, la présidente de la Commission a plaidé pour un effort accru d’investissement dans le numérique et les technologies propres. Les secteurs stratégiques – automobile, chimie, pharmaceutique, défense, agriculture – bénéficieront d’une simplification des démarches administratives afin de stimuler l’activité industrielle.

Dans le même temps, l’Union entend accélérer sa transition énergétique. L’objectif : réduire la dépendance aux combustibles fossiles russes et renforcer les infrastructures de réseau. La Commission proposera notamment un train de mesures pour faciliter et accélérer l’octroi de permis dans le domaine énergétique.

Relations transatlantiques et commerce international

Concernant les États-Unis, Ursula von der Leyen a souligné l’importance cruciale des échanges : « Nos relations commerciales avec les États-Unis sont nos relations les plus importantes. Nous exportons plus de 500 milliards d’euros de biens vers ce pays chaque année. Des millions d’emplois en dépendent. » Elle a assuré qu’elle ne mettrait jamais en péril les moyens de subsistance des citoyens européens et s’est félicitée de l’accord récemment conclu pour préserver l’accès des industries européennes au marché américain.

Tout en affirmant l’autonomie réglementaire de l’Europe, notamment en matière environnementale et numérique, elle a insisté sur la stabilité des relations transatlantiques dans un contexte de crise du commerce mondial. Elle a également évoqué la nécessité de progresser sur d’autres accords bilatéraux, comme celui avec le Mercosur.

Autres priorités de l’Union

Enfin, la présidente de la Commission a abordé d’autres sujets d’importance : la gestion des flux migratoires, la protection des médias, ainsi que la réponse aux catastrophes climatiques, en particulier les incendies qui ont récemment ravagé plusieurs régions d’Europe.

Son discours complet est disponible en ligne.

Le discours a été suivi par les interventions des présidents des groupes des groupes politiques.