Coronavirus : la Commission intensifie son action pour faire face à la deuxième vague

Coronavirus : la Commission intensifie son action pour faire face à la deuxième vague

La Commission européenne vient de lancer une série d’actions supplémentaires en vue de limiter la propagation du coronavirus, de sauver des vies et de renforcer la résilience du marché intérieur.

Concrètement, les mesures visent à mieux comprendre la propagation du virus et l’efficacité de la réaction, à monter en puissance en matière de dépistage ciblé, à renforcer la recherche des contacts, à améliorer les préparatifs en vue des campagnes de vaccination, ainsi qu’à préserver l’accès aux fournitures essentielles telles que le matériel de vaccination, tout en maintenant la circulation de l’ensemble des marchandises dans le marché unique et en facilitant les déplacements en toute sécurité.

Bien que les États membres soient mieux préparés et mieux coordonnés que dans les premiers mois de la pandémie, les citoyens, les familles et les populations dans l’ensemble de l’Europe restent confrontés à un risque sans précédent pour leur santé et leur bien-être.

Les prochaines mesures à prendre :

Amélioration du flux d’informations afin de permettre une prise de décisions éclairée

Il est essentiel de garantir une information précise, complète et comparable en temps utile sur les données épidémiologiques ainsi que sur le dépistage, la recherche des contacts et la veille sanitaire pour surveiller la propagation du coronavirus au niveau régional et au niveau national. Afin d’améliorer le partage des données à l’échelle de l’UE, la Commission appelle les États membres à lui fournir, ainsi qu’au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), toutes les données pertinentes.

Mise en place d’un dépistage plus efficace et plus rapide

Le dépistage est un outil déterminant pour ralentir la propagation du coronavirus. Afin de promouvoir une approche commune et un dépistage efficace, la Commission vient d’adopter une recommandation sur les stratégies de dépistage de la COVID-19, notamment l’utilisation de tests rapides de détection d’antigènes.

Elle appelle également les États membres à présenter des stratégies nationales de dépistage d’ici mi-novembrePour pouvoir acquérir directement des tests rapides de détection d’antigènes et les fournir aux États membres, la Commission mobilise actuellement 100 millions d’euros au titre de l’instrument d’aide d’urgence.

Parallèlement, la Commission lance une procédure de passation conjointe de marchés afin d’assurer une deuxième voie d’accès. Lorsqu’un État membre impose aux voyageurs l’obligation de se faire dépister avant d’entrer sur son territoire et que le pays d’origine ne dispose pas des capacités de dépistage nécessaire pour les voyageurs asymptomatiques, ces derniers devraient avoir la possibilité de se soumettre à un dépistage après leur arrivée. Dans les cas où des tests négatifs à la COVID-19 sont exigés ou recommandés pour une activité, quelle qu’elle soit, la reconnaissance mutuelle des tests est essentielle, en particulier dans le cadre d’un voyage.

Utilisation généralisée des applications de recherche de contacts et d’alerte au-delà des frontières

À ce jour, les États membres ont mis au point 19 applications nationales de recherche de contacts et d’alerte, qui ont été téléchargées par 52 millions de personnes. La Commission a lancé, récemment, une solution permettant l’interconnexion des applications nationales dans l’ensemble de l’UE grâce à une passerelle européenne d’interconnexion («European Federation Gateway Service»).

Trois applications nationales (celles de l’Allemagne, de l’Irlande et de l’Italie) ont été connectées pour la première fois le 19 octobre, lorsque le système a été mis en ligne. De nombreuses autres applications suivront dans les semaines à venir. Au total, 17 applications nationales reposent actuellement sur des systèmes décentralisés et leur interopérabilité sera possible grâce à la passerelle lors des étapes ultérieures. D’autres sont en préparation. Tous les États membres devraient créer des applications efficaces et compatibles et renforcer leurs efforts de communication pour en promouvoir l’utilisation.

Vaccination efficace

La mise au point et l’utilisation de vaccins sûrs et efficaces constituent une priorité pour mettre rapidement fin à la crise. Dans le cadre de la stratégie de l’UE concernant les vaccins contre la COVID-19, la Commission négocie actuellement des accords avec des fabricants de vaccins afin de mettre les vaccins à la disposition des Européens et du monde dès que leur innocuité et leur efficacité seront avérées. Une fois disponibles, ils devront être distribués rapidement et déployés aussi largement que possible. Le 15 octobre, la Commission a exposé les étapes clés que les États membres devront suivre afin d’être pleinement préparés, notamment l’élaboration de stratégies nationales de vaccination. La Commission mettra en place un cadre commun pour l’établissement de rapports et une plateforme de suivi de l’efficacité des stratégies nationales en matière de vaccins. Afin de partager les meilleures pratiques, les conclusions du premier examen des plans nationaux de vaccination seront présentées en novembre 2020.

Communication efficace à l’égard des citoyens

Une communication claire est essentielle à la réussite de la réponse en matière de santé publique, qui dépend en grande partie de l’adhésion du public aux recommandations sanitaires. Tous les États membres devraient relancer des campagnes de communication pour lutter contre les informations fausses, trompeuses et dangereuses qui continuent de circuler ainsi que pour faire face au risque de «lassitude face à la pandémie». La vaccination est un domaine spécifique dans lequel les pouvoirs publics doivent intensifier leurs actions afin de lutter contre la désinformation et de préserver la confiance du public, car il n’y aura pas, dans le cadre du solide système européen d’autorisation des vaccins, de compromis sur la sécurité ou l’efficacité. Ce ne sont pas les vaccins qui sauvent des vies, mais la vaccination.

Garantie des approvisionnements essentiels

Depuis le début de la pandémie, l’UE a aidé les fabricants à garantir la disponibilité des médicaments et du matériel médical essentiels. La Commission a lancé une nouvelle procédure de passation conjointe de marchés pour du matériel médical destiné à la vaccination. Afin de donner aux États membres un accès qui soit à la fois meilleur et moins onéreux aux outils nécessaires à la prévention, à la détection et au traitement de la COVID-19, la Commission prolonge également aujourd’hui la suspension temporaire des droits de douane et de la TVA sur les importations de matériel médical en provenance de pays tiers. La Commission propose aussi que les hôpitaux et les médecins ne soient pas tenus de payer la TVA sur les vaccins et les kits de dépistage utilisés dans la lutte contre le coronavirus.

Facilitation des déplacements en toute sécurité

La liberté de circulation au sein de l’UE et l’espace Schengen sans frontières sont des accomplissements précieux de l’intégration européenne. La Commission s’emploie à faire en sorte que les déplacements dans l’Europe soient sûrs, tant pour les voyageurs que pour leurs concitoyens:

  • elle invite les États membres à mettre pleinement en œuvre la recommandation adoptée par le Conseil en vue d’une approche commune et coordonnée des restrictions à la libre circulation. Les citoyens et les entreprises veulent de la clarté et de la prévisibilité. Toutes les mesures restantes de contrôle aux frontières intérieures liées à la COVID-19 devraient être levées;
  • l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) travaillent à l’élaboration d’un protocole de dépistage à destination des voyageurs, qui sera utilisé par les autorités de santé publique, les compagnies aériennes et les aéroports pour faciliter l’arrivée en toute sécurité des passagers. La Commission travaillera également avec les États membres et les agences sur une approche commune des pratiques en matière de quarantaine, qui sera présentée en novembre. L’ECDC soumettra également des contributions;
  • les formulaires de localisation des passagers aident les États membres à réaliser des évaluations des risques liés aux arrivées et favorisent la recherche des contacts. Le mois prochain, un projet pilote permettra aux États membres de se préparer au lancement et à l’utilisation d’un formulaire numérique commun de localisation des passagers, tout en respectant pleinement la protection des données;
  • Re-open EU fournit, en temps utile, des informations précises sur les mesures sanitaires et les restrictions en matière de déplacement dans tous les États membres et dans certains pays partenaires. La Commission invite les États membres à fournir des informations précises et actualisées afin de faire de Re-open EU le guichet unique d’informations sur les mesures sanitaires et les possibilités de déplacement dans l’UE. Une application mobile Re-open EU est en cours de développement et sera lancée dans les semaines à venir.

En ce qui concerne les restrictions des déplacements non essentiels vers l’UE en provenance de pays tiers, la Commission présente des orientations sur les catégories de personnes qui sont considérées comme essentielles et donc exemptées des restrictions. Ces orientations aideront les États membres à mettre en œuvre la recommandation du Conseil concernant la restriction temporaire des déplacements vers l’UE de manière cohérente. La Commission encourage aussi de nouveau les États membres à faciliter la réunion des personnes qui entretiennent des relations durables et fournit des exemples de preuves qui peuvent être utilisées à cette fin.

Extension des voies réservées

Depuis le mois de mars, l’application de voies réservées – en particulier pour permettre au transport routier de traverser les frontières en moins de 15 minutes – a contribué à maintenir l’approvisionnement en marchandises et le tissu économique de l’UE. La Commission propose d’étendre l’approche des voies réservées pour faire en sorte que le transport multimodal fonctionne de manière efficace dans des domaines tels que le fret ferroviaire, le fret par voie navigable et le fret aérien, et fournit des orientations supplémentaires pour en faciliter l’application dans la pratique, sur des questions telles que la documentation électronique et la disponibilité des points de repos et de ravitaillement. Les États membres devraient garantir la fluidité de la libre circulation des marchandises dans le marché unique.

Mieux comprendre la réponse de l’UE au coronavirus en 30 minutes

Ce vendredi 6 novembre de 14h00 à 14h30, la Commission européenne en France vous donne rendez-vous sur Facebook et Periscope afin d’éclairer toutes vos questions sur son action face au coronavirus.

Pour suivre ce direct, rendez-vous sur notre Facebook Europe Direct Reims.

Pour en savoir plus

Rédacteur : CRIJ - Angela L.
Date création : 04/11/2020