Célébrer les langues signifie célébrer la diversité!

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Célébrer les langues signifie célébrer la diversité!

Jeudi  26 septembre, c’est la Journée européenne des langues

La Journée européenne des langues a été créée en 2001 sous l’initiative du Conseil de l’Europe et de l’UE, avec l’objectif de promouvoir la richesse du patrimoine linguistique et culturel de l’Europe et pour encourager l’apprentissage des langues dans toute l’Europe.

À l’occasion de la Journée, des événements sont organisés dans toute l’Europe : manifestations, émissions de radio et de télévision, cours de langues, ateliers, conférences, etc.

Retrouver l’ensemble des événements organisés.

Sous ce prétexte, nous vous présentons des informations sur les langues officielles de l’Union européenne et la politique d’apprentissage des langues étrangères guidée par l’Union européenne.

Les langues officielles de l’Union européenne

Symboles d’acceptation et de respect de la diversité des cultures, plusieurs langues coexistent au sein de l’Union européenne. Avec ses 513 millions de citoyens et ses 28 Etats membres, l’UE compte trois alphabets (latin, grec et cyrillique) et 24 langues officielles qui  sont utilisées pour la communication officielle au sein des Institutions communautaires.

Les 24 langues officielles et de travail de l’Union européenne sont :

  • l’allemand
  • l’estonien
  • l’italien
  • le portugais
  • l’anglais
  • le finnois
  • le letton
  • le roumain
  • le bulgare
  • le français
  • le lituanien
  • le slovaque
  • le croate
  • le grec
  • le maltais
  • le slovène
  • le danois
  • le hongrois
  • le néerlandais
  • le suédois
  • l’espagnol
  • l’irlandais
  • le polonais
  • le tchèque

 

A cette diversité s’ajoutent plus de 60 langues autochtones minoritaires ou régionales et enfin, un grand nombre de langues non autochtones parlées par les communautés de migrants. On estime qu’au moins 175 nationalités cohabitent au sein de l’UE.  Par ailleurs, certaines langues régionales comme le catalan, le galicien ou le gallois ont un statut de langues co-officielles de l’Union européenne. Leur utilisation officielle peut être autorisée sur la base d’un arrangement administratif entre le Conseil et l’État membre demandeur. La Commission européenne maintient un dialogue ouvert, encourage la diversité linguistique et s’efforce de préserver ce patrimoine. Toutefois, ce sont les autorités nationales qui décident du statut juridique de ces langues et de l’ampleur du soutien à leur accorder.

Les traités  exigent que toutes les institutions de l’UE communiquent dans les 24 langues communautaires afin que tous les citoyens européens puissent participer au processus politique dans leur langue maternelle. Parce qu’il serait déraisonnable de communiquer entre les institutions dans tous les 24 langues, les langues de travail sont limitées à 3 langues, celles de grands pays de l’Union européenne, et parlées dans plusieurs pays de l’UE: anglais, français et allemand.

Mais les institutions de l’Union européenne ont différentes politiques linguistiques. Par exemple, la Commission européenne se limite aux 3 langues, tandis que le Parlement européen garantit un multilinguisme intégral pour l’ensemble des séances plénières, des réunions des organes parlementaires, tous les documents écrits sont systématiquement traduits dans les 24 langues. Par contre la Banque centrale européenne fonctionne pour sa part uniquement en anglais tandis que la Cour de justice de l’Union européenne utilise le français comme langue de travail, les délibérés de la Cour de justice de l’Union européenne se font en français, mais les arrêts sont obligatoirement publiés dans la version du cas.

L’UE emploie plus de sept mille traducteurs et interprètes. Les coûts de traduction (écrite) et d’interprétation (orale) s’élèvent, pour l’ensemble des institutions européennes, à 1,1 milliard d’euros, ce qui représente à peu près 1 % du budget communautaire.

L’apprentissage des langues étrangères dans l’Union européenne

La première communication de la Commission portant sur le multilinguisme, « Un nouveau cadre stratégique pour le multilinguisme », adoptée en novembre 2005 a permis de définir trois éléments essentiels de la politique européenne dans ce domaine :

  • souligner le rôle majeur que jouent les langues et le multilinguisme dans l’économie européenne ;
  • encourager tous les citoyens à apprendre et à parler plus de langues ;
  • s’assurer que les citoyens de l’UE ont accès à la législation européenne, aux procédures et aux informations dans leur propre langue.

Ce cadre stratégique vient compléter le plan d’action de la Commission intitulé « Promouvoir l’apprentissage des langues et la diversité linguistique », qui contient des mesures visant à soutenir les initiatives menées au niveau local, régional et national conçues pour:

  • faire bénéficier à tous les citoyens des avantages de l’apprentissage des langues tout au long de la vie,
  • améliorer la qualité de l’enseignement des langues,
  • construire un environnement en Europe propice au développement des langues et à la protection de la diversité culturelle.

Un autre cadre stratégique européen Éducation et Formation 2020 souligne la nécessité pour les États membres de promouvoir le plurilinguisme en favorisant l’enseignement, dès le plus jeune âge, d’au moins deux langues étrangères.
La tendance vers un apprentissage plus précoce de la première langue étrangère se poursuit.  En 2015, dans l’Union européenne, cet apprentissage commence en moyenne à l’âge de 7 ans. En 2014, 84 % des élèves de primaire apprennent une langue vivante étrangère. Ils n’étaient que 69 % en 2005. Les enfants commencent à apprendre des langues étrangères à un âge de plus en plus précoce en Europe. Le record est détenu par la région germanophone de la Belgique, où les enfants commencent à apprendre une autre langue dès trois ans. Elle est suivie par Malte et Chypre (5 ans), puis l’Espagne, l’Italie (6 ans), la France (7 ans), l’Angleterre arrivant en dernière position, à 11 ans. Pour l’ensemble des pays, la proportion d’élèves du primaire n’apprenant aucune langue étrangère a reculé de 32,5% en 2004/05 à 21,8% en 2009/10.

Plus d’information sur l’apprentissage des langues étrangères dans l’UE dans l’image :

 

Rédacteur : CRIJ - Angela L.
Date création : 02/09/2019
Mots clés : L'apprentissage des langues, la Journée européenne des langues, langues